La pluie ne me lache pas et avant d arriver a Mostar, apres avoir lutter 4 heures dans la montagne, je decide de me reposer a un bar. J arrive vers le parking et commence a freiner, la roue arriere glisse directe, aucune adherence. Je relache pour freiner un peu plus loin, la ou, je crois, ca ne glisse pas. Pas moyen, le parking entier est une savonnette et je dois me coucher pour m arreter.
Resultat moi rien, j allais pas vite. Mais poignee de frein avant cassee.
Aie !!!!! Je me dis : "Bon ben je vais rejoindre Mostar sans frein avant et je reparerai la-bas." C est a ce moment que 3 personnes sortent du bar, prennent soin de moi, relevent la moto, me donnent a manger, a boire, discutent entre elles pour finalement m'annoncer qu'il y a un rassemblement motard justement a quelques kilometres de la et que je pourrais peut etre trouver de l aide.
Je decide de tenter le coup. La moto repart sans probleme et je trouve facilement le lieu du rendez-vous.
Arrive sur place, c est en fait un lendemain de soiree et tout le monde a, comment dire, la tete dans le c.. J explique mon probleme a une assemblee circonspecte. Alors tout le monde se retourne vers un gars. Il se leve, vient vers moi et me dit : "No problem, I have your piece" Houhou !!!! C est en fait egalement un possesseur de Transalp. Lucky guy ! En 10 min, c est repare et je rejoins Mostar dans la foulee, remerciant au passage mon sauveur qui n acceptera, gentleman motard qu il est, rien en retour.
Magnifique ville dans laquelle on sent le poids de 5 siecles de presence de l'Empire Ottoman. Delicieuse ambiance et beau depaysement qui se prolongera dans toute la Bosnie.
J ai la chance de pouvoir contacter une amie d origine bosniaque, Begzada, qui pourra m heberger et me montrer Sarajevo. Avec Marine, elles reviennent de la marche en memoire du massacre de Srebrenica. Conflit encore tres present dans les consciences.
Sarajevo est a la croisee des chemins. Asie et Europe. Developpement economique et passe sombre. Vraiment captivante. On m a demande de montrer aussi ce que je mange. Alors voici un petit panorama de la gastronomie locale :
Tout d'abord une sorte de polenta avec de la creme et des beignets, genre de pain ici. Gras mais bon.
Des confiseries orientales.
Des bureks : De la pate tres fine cuite au four avec un peu d'huile. Fourree a la viande, ou a la courge, aux epinards, au fromage, ... Un regal.
Des fritures plongees dans de l'eau sucree. En gros, du sucre : ))))))
Enfin, une sorte de pain dore a l'ail avec des minis saucisses a l'interieur. Comment dire, oui c est encore un peu gras.
Avant de quitter Sarajevo et la Bosnie, nous nous sommes rendus, le soir, sur les hauteurs de la ville pour voir la celebration de fin de journee du Ramadan. La route passe par le cimetiere musulman ou la majorite des dates de deces affiche 1995. Impressionnant. Un unique feu d'artifice nous scotche a quelques pas de l arrivee. Il est tire en fait a chaque coucher du soleil et retentit dans toute la ville pour prevenir tout le monde. Moment magique.
En m en allant vers la Serbie, je decouvre un peu plus la campagne bosniaque. Les routes se degradent et je me perds dans le vert encore un fois. Quel magnifique pays en tout cas. Chaleureux, aidant, different. J en garde un tres tres beau souvenir !
Quelques remarques 2 :
- Les insectes volants ADORENT mon casque et s y eclatent en un festival de couleur. C est beau la nature.
- 3000 kms au compteur.
- Les Balkans portent bien leur nom. Je pensais vraiment pas que cette zone geographique etait aussi montagneuse.
- Je commence a avoir de la corne sur l interieur des mains. Et ouais !
- Je suis devenu un pro pour trouver les Tourism Info Center en un minimum de temps.
A bientot pour la Serbie les amis !!!
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